« La liberté, c’est de savoir danser avec ses chaînes. »
(Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1883-1885).
« Car le plus lourd fardeau, c’est d’exister sans vivre. »
(Victor HUGO, Les Châtiments, 1853).
Le Noir.
C’est ce qui la frappe d’abord. Et la frappera à la fin. Mais cela, Elle l’ignore. Et, plus encore, Elle ignore quand.
Dans les coulisses de la Vie, entre veille et éveil, rêve et réel, de fugaces sensations, chafouines, la chatouillent. Impressions indescriptibles. Indescriptibles car les mots pour les dire, Elle ne les possède pas encore.
Au fil du temps est façonné, modelé, tissé un être unique, aux autres pourtant si semblable. Ce temps mou dure, s’étire, se distend, impossible à mesurer. Pour Elle, tout du moins.
Car dehors, où règne la lumière, On l’attend. Les facteurs de la multiplication tablent sur cet imprédictible produit, le fruit de leurs caresses pour illuminer leur Vie, l’orienter, l’aiguiller à ce nouvel embranchement.
Le Blanc.
Et un cri. Le premier. Suivi de trois coups.
Toc. Toc. Toc.
Et le fil commence à se dévider.
L’aveuglante déflagration l’éblouit, l’étourdit, la trouble et l’ébaubit. Elle ne comprend pas, pas encore, que l’éclatant tintamarre de lumière flamboyant, chatoyant, pétillant la sort de sa nuit. Chaleur confortable de l’obscurité, à toi – ô l’adorée ! – succède l’électrique éclairage électrisant, le flamboyant feu du foyer, la vivace clarté nitescente. L’accompagnent les gaz glacés, les secs cyclones, l’haleine hautaine des ouragans.
Et, sous leur effet combiné, la molle pâte du temps, la fluide plasticine se fige, se fixe, gèle et la congèle. Déjà les pointillés riants d’un avenir conditionnel se soudent en une ligne droite, implacable, en la corde raide, inexorable d’un frigide futur. À l’horizon, se couchera le soleil, se voilera la lumière, et reprendront leurs droits les étouffantes ténèbres, clôturant l’inéluctable cycle. Les plus chanceux le rythmeront en trois périodes, chevaucheront trois tours sur le carrousel des illusions.
Premier tour – pour presque tous.
À l’aube du printemps, la petite Marionnette s’avance sur les planches. Explore, à quatre pattes, l’amphithéâtre tout de Vie bruissant. Autour d’Elle, tout bouillonne : ça frétille, ça tortille, ça tournille… Pirouettes et cabrioles se succèdent, s’entrecroisent, s’entremêlent, s’entrelacent, perdues dans le tourbillon bariolé, bigarré, chamarré. Inamarrées, les petites marionnettes dérivent au gré des courants de leurs en-Vies. Ce temps si court leur paraît bien long : ainsi prises dans sa glu, les petites marionnettes font, foncent et se fondent. Tournent et retournent, tournicoti tournicoton. Tourne, tourne, tourne. Mon beau manège. Tourne, oui tourne. Comme dans un rêve.
Deuxième tour – second pour certains.
À midi cet automne, la moyenne Marionnette trébuche sur le bois. Les deux jambes balayées par un insaisissable assaillant maugréant dans le maussade théâtre. Le regard contre terre : la voilà qui proteste. Elle lève les yeux là-haut, tout là-haut vers le ciel, vers la lumineuse lueur dont Elle a fini par appréhender, apprivoiser, apprécier la fraternelle flamme. Pourtant, brûlés, consumés, calcinés, trop cuits, les deux blancs d’yeux conservent, imprimés sur leur crétine rétine, l’envers du décor, le revers de la lumière, l’éblouissante noirceur.
La lumière non, ce n’est pas ce soleil de carton.
La chaleur non, ne réside pas dans ces flamboyantes flammes tendues à rayon portant.
La volonté non, n’a rien à voir avec ce fougueux feu intérieur, cette intime impétuosité.
La lumière, c’est cette mécanique multipliée de
SPOTS PROJECTEURS SPOTS PROJECTEURS SPOTS PROJECTEURS SPOTS
La chaleur, c’est cette étouffante infinité de
RADIATEURS CONVECTEURS RADIATEURS CONVECTEURS RADIATEURS
La volonté, c’est cette trame entrelacée de
FILS FICELLES FILS FICELLES FILS FICELLES FILS FICELLES FILS
Et là-haut, tout là-haut, un cercle cernant le temps encercle deux émouvants bâtons mouvants, enserrant un bruit, enfermant la Vie, enfermant sa vie, enfermant ta vie… Tic-tac, tic-tac, tic-t…
Pupilles marquées à Vie à vif par cette vingt-cinquième image, la moyenne Marionnette sciée, sidérée, suff… oquée ahane, halète, anhèle… annihilée.
Elle se tourne, se retourne. Où que porte son aveugle regard, son aveuglant regard, Elle voit la même scène, les mêmes êtres, les mêmes objets régis se jugeant agissants. Tour à tour, chacun achoppe sur l’indistinct obstacle si décisif, si incisif par ses huées, par ses tollés. Aperçoit la tangible trame du réel, perçoit l’insidieux trompe-l’oeil, voit l’univers… nu.
Mais aussitôt, les yeux ouverts se referment, l’âme se renferme et les galopants pantins repartent pour un tour. L’accident n’a rien d’incident. Pour sublimer l’intégration, fi de l’icône subliminale. Les automates rentrent dans la danse en un endiablé tempo : ainsi font, font, font les moyennes marionnettes. La gigue du tous en scène embrouille les fils des fantomatiques fantoches aveuglés par la clarté de la vérité. Le manège désenchanté de la Vie étourdit, éblouit, ébahit, assoupit.
Sous la scène, dans la fosse, seule face à l’orchestre, s’obstine dans son entêtant solo la moyenne Marionnette. Les autres marionnettes ignorent ce déconcertant concerto discordant à deux temps, lui préférant l’illusion mél-odieuse du chimérique mirage. Elles s’enlisent dans le cirage. Toutes aveugles, elles accusent la virevoltante virtuose de vriller, seule parmi elles à avoir fait volte-face. La masse s’amuse, amusique, amnésique, tandis que l’unique âme clairvoyante leur conseille d’esquisser un pas de côté, les incite à prendre un peu de hauteur. Peine perdue, ainsi s’en-fon-cent les moyennes marionnettes. La ronde se poursuit, les seules qui partent en vrille, ce sont les marionnettes du théâtre surpeuplé qui s’emmêlent les fils, incapables d’introspection. Éblouies, oubliant que leurs vêtements ne sont que costumes interchangeables, déguisements pour grands enfants.
Troisième tour – la foule se réduit.
À dix heures du soir en hiver, la grande Marionnette voûtée s’appuie sur sa troisième jambe pour ne pas chanceler sur le plateau. Avec précaution, Elle avance au milieu des non-voyants aveuglés sur leur condition. Se plaignant, protestant, pestant et rouspétant, ils regrettent antan et implorent le temps qui file de ralentir. Éjectés du carrousel, relégués dans les coulisses, ils s’apitoient sur leur mauvais sort et leurs panoplies élimées. Trop tard, les voilà qui ont saisi la Morale de la Fable. Derrière la camouflante fanfare de l’orchestre, ils ont fini par ouïr l’air de l’inspirée soliste qui seule a su fixer les effarants phares de la réalité sans être aveuglée par les falsificatrices fantasmagories.
En écho aux deux émouvants bâtons mouvants, la Soliste a marqué le rythme binaire de la Vie avec plusieurs mesures d’avance sur les pantins attroupés, les battant à plates coutures. Le temps file, file, file et s’effile… Eux n’ont pas eu le temps de réaliser que la lumière de leur étoile, éteinte depuis bien longtemps, cessait peu à peu de leur parvenir jusqu’à éclipse totale. Noir et vide désormais les enserrent à jamais. La bouffonnerie s’achève.
Ainsi font, font, font les gran-andes marionnettes. Ainsi font, font, font trois p’tits tours et puis s’en vont…
Quatrième tour – réservé à quelques rares privilégiés, ceux qui poussent encore dans une prairie toute fleu-Vie, par la Faucheuse épargnée.
À minuit en été, la lumière se prolonge encore et avec elle l’espoir. La grande Marionnette poursuit son seul en scène. De moins en moins aveuglée, Elle perçoit de mieux en mieux des formes mouvantes au coeur de la noirceur qui lui fait face et l’angoisse.
Peu à peu, l’éclairage au-dessus d’Elle faiblit – comme Elle. A contrario, une aube naissante émane peu à peu du noir devant Elle. Elle plisse les yeux et finit par distinguer des silhouettes. Des marionnettes ? Comme Elle ? Oui, mais elles non plus n’ont pas réalisé. Recentrées sur leur être, du monde autour elles ignorent tout, croient tout savoir.
Il faut les avertir, tant qu’il en est encore temps. Il faut leur dire, leur crier la dure réalité pour l’adoucir. Si elles n’ont pas entendu les trois coups à l’aube, il faut faire retentir avec force les 5
douze coups de minuit. Alors leurs costumes à elles aussi disparaîtront et elles prendront la mesure de cette vaste superche-Vie.
Comment procéder, tandis que le final approche ?
Il faut, à coups de points, briser le quatrième mur. Car les parois de la boîte se rapprochent, se rapprochent, convergent et risquent bien d’éteindre la flamme de la Vie. La scène devient un ring, le spectateur doit comprendre que, loin d’être en dehors de l’arène, il est pleinement dedans. Simple pion, il se déplace sans en avoir conscience sur l’échiquier de la Vie, de case blanche en case noire, de case noire en case blanche ou sans variation de non-couleurs. Il traverse la Vie comme la ville, en fonçant, sans réfléchir, sans flâner, sans, s’arrêtant un instant, goûter la saveur des mille détails qui ne sont pas qu’un décor :
∞ FL֍UR VE⸙RDURE SӒ BLӚ M⅏R ϪONTAGNE S ҉ LEINU L⸎GE LUN⸨ ÉT⁂ILE ∞
Il faut, à coups de points, interpeller le spectateur ‽, qu’il se rende compte que ce texte ne fait pas partie de la pièce – le Choeur a mal au coeur de cette tragédie…
— Interruption du programme —
Ralenti au coeur du tourbillon de la Vie qui emporte, entraîne, illusionne, puis submerge, détruit…
Mais la salle se vide peu à peu, les pions fuient, s’enfuient, redoutant la révélation qui pourtant les aveugle depuis une heure et demie, voire les éblouit depuis bien plus longtemps sur le théâtre de la Vie sans que ces illuminés ne le réalisent.
Il faut, à coups de points, braquer la lumière sur les fils qui nous tiennent, nous retiennent, nous forcent à cette danse mécanique, itérative, répétitive. Ritournelle de la Vie. Il faut, à coups de points, inverser l’éclairage, mettre l’àccent sur ceux qui oublient trop souvent de rapprocher leur Vie de celles qu’ils observent. Les fils sont bien là, au-dessus de leurs têtes, les derniers spectateurs ouvrent tout grand les yeux sur la crue réalité :
Nous sommes des marionnettes, et nos fils s’entrecroisent – nos fils comme ceux de nos fils.
Qui donc tire les ficelles ? – Public, metteur en scène ou autre GRAND Horloger ?
Nous n’en savons rien.
Mais nous pouvons choisir, nous allons décider.
De ces fils intriqués, nous tisserons nos Vies.
Notre existence si belle, grande Tapisserie.
Adieu monochromie – noire-blanche qui avilit…
Bonjour couleurs brillantes ! Chatoyantes nuances !
Rouge, bleu, jaune primaires ; orange, vert, violet
Certes secondaires mais fort essentiels.
Et mille autres teintes pétillantes, rayonnantes.
Finis le noir et blanc. Place au prisme du jour,
À la lumière, naturelle et si belle.
Si au-dessus de nous, marionnettes ignorantes, une toile était tissée, enserrant nos espoirs, étouffant nos désirs, à présent nous voilà maîtres de nos destins. Ponctuation et mots nous aiderons à vivre. Tout plutôt que survivre, mettre entre ( ) un destin tout tracé. Ce qu’il faut, c’est SUR-VIVRE – qualité CAPITALE –, au lieu de sous-vivre, exister pleinement, et au-delà encore, enrichir l’horizon de nos pures intentions. ]Crochet du droit, crochet du gauche[ : battons-nous ! Utilisons, usons de la force de frappe de la langue. L’écriture laisse des traces, permet de témoigner. Si tout prend du temps et que le temps prend tout, reste toujours la trace du langage et des mots. Tapons sur nos claVIErs, frappons à coups de points, mettons-les sur les « i ». Grâce à ceux de couture, échappons à la trame toute tracée de la Vie, et brodons donc nous-mêmes les motifs d’un dessein en pleine conscience choisi. Profitons de l’avenir malgré quelques accrocs, toujours inéluctables. Sans atteindre jamais la perfection ultime, nous nous dépêtrerons du piège ourdi par…
Qui ?
Peu importe, reprenons tous notre sort bien en main. Brandissons la plume, et à grands coups de points, interrogeons-nous sur tout, exclamons-nous encore ! et encore ! devant la richesse de la Vie, du monde autour de nous. Retissons le langage et la ponctuation, recousons à vif la syntaxe pour tracer un chemin tout de vocables serti :
Mot
À
Mot…
Mots
Contre
Maux…
Prenons tout notre temps, vivons des moments de pause, entre deux virgules, , respirons et pensons après deux points si vifs : laissons résonner, bien raisonner la phrase après trois petits points…
Après cette suspension, une fois brisé le mur entre scène et salle, il faut, à coups de points, casser celui, invisible, existant dans le public même.
Spectateurs, levez-vous et devenez enfin spectaCteurs de vos Vies. Changez vos représentations de LA Représentation ! Re-présentez-vous – encore, à nouveau et même une fois de plus – ce qu’est notre unique existence ! Reprenez le contrôle, remplacez Parques et Moires, et démêlez les fils qui vous entravent, vous, simples marionnettes en-scénées – enchaînées ! Dé-scénez-vous – déchaînez-vous ! Que le langage vous frappe, ou du moins vos esprits, et à votre tour partez annoncer là-bas, dehors, aux autres, très tôt, du haut de vos tréteaux :
« La Vie est une scène, un théâtre en plein air.
Nous qui jouons un rôle, choisissons sûrement
La Vie le plus longtemps que mener l’on préfère…
Ou bien changeons de veste, qui n’est qu’un déguis’-ment ! »
En y mettant les formes et la forme toujours, apostrophez le monde sans fermer les guillemets. Pointez par des chevrons, signalez par des barres /obliques\ et des tirets, des MAJUSCULES, du gras. Soulignez l’essentiel, inclinez le langage – merci aux italiques ! Et pensez également aux
Alinéas non aliénés
et autres s§mb*l^s si
CENTRAUX !
(& loin d’être accessoire, songez aux traits d’union, fraternelles {accolades}).
Ineversz les priorétis, et reettemz de l’orrde dnas totue vrtoe VIE !
Avant la dernière scène, avant que pour toujours ne tombe le lourd RIDEAU – de sang… – qui à l’Unique Représentation dépourvue de répétitions mettra
FIN.
Dans cette mise en page, le blanc aussi importe : il faut parfois
juste se laisser des espaces
pour
VIVRE…
Répétons toujours la même ancestrale maxime :
« Le monde entier est un théâtre. »
En parfait stoïcien, Shakespeare filait la métaphore, alors rappelons-nous-en :
theatrum mundi.
Point de final – ni de point final –, juste une ouverture :
« Essaimez dans le monde, apportez cette parole : « Goûtons tous pleinement le festin d’un DESTIN par nous seuls choisi, les yeux decillés – çédillés. Que la Vie se vive, s’enVie, sans sévir sinon la sève s’en viderait. Vive la Vie que, vifs, nous vivons. Célébrons typographiquement, typoésiquement toutes ses péri-odes…
Point de point donc, point à la ligne !
À la ligne,
Écrivez, vivez, composez-vous mille rôles, à l’aide des caractères et de vos caractéristiques. Complétez le texte de la Vie à la 1re personne. Soyez-en à la fois aUteur ET aCteur.
En scène, alors :
À la ligne, 1, 2, 3, partez et complétez :
___________________________________________________________________________
En-scénés ! de Julia Maurer
Le titre, d’abord, étonne, inquiète, ce qui est le propre d’un titre, voilà un bon point, d’entrée de jeu ; on a vaguement l’impression qu’il va être question de théâtre et peut-être même de chaînes.
Au titre s’ajoutent deux citations en exergue, l’une de Nietzsche, l’autre de Hugo, qui commencent à nous éclairer : c’est un appel conjoint à être acteur de sa vie malgré les contraintes de la société. Tout un programme.
Et rapidement, le texte s’affiche ici avec une volonté littéraire, dramatique, voire philosophique.
Littéraire, en tous cas. On perçoit rapidement une attention portée à la langue, ce qu’on appelle la poétique : rythme ternaire, assonances, allitérations et jeu de mots comme « ce temps mou dure » qu’aurait sans doute apprécié Audiberti ; l’auteure s’amuse aussi à des clins d’œil avec son lecteur : « deuxième tour ; second diront certains » ; elle introduit une chanson, un poème, change de casses typographiques et va jusqu’au néologisme (on l’a vu avec le titre par exemple). Et l’auteure, consciente de son jeu nous le dit bien : « C’est ce qui la frappe d’abord », comme elle nous frappe nous-même.
Il était à craindre que ces effets poétiques cachent le sens du propos, car la signification, d’abord, nous échappe. Mais voilà qu’il se dévoile : c’est un théâtre de marionnettes ; celles-ci entrent en scène avec un orchestre qui joue dans la fosse.
L’auteure introduit alors le spectateur, qui, comme dans L’illusions comique de Corneille, instaure la vie comme un théâtre. Les fils des marionnettes que nous sommes, alors, s’entrecroisent. Le spectateur devient « spectActeur » à qui l’auteure demande de sortir, précisément, du théâtre où il est « enscénés », c’est-à-dire à la fois « en scène » et « enchaînés » pour vivre sa vie plutôt que de la subir, rappelant ainsi les citations de l’exergue.
L’auteure énonce alors son propos : « il faut interpeller à coups de poings le spectateur » pour qu’ils ne confondent pas la vie et le théâtre, qu’ils sachent qui tire les ficelles ; et même si nous ne savons rien de ce qui se passe là-haut, il nous reste qu’à enchanter le monde de mille couleurs.
Ce qui pourrait passer ensuite pour un discours moralisateur assez banal est réhaussé par une rhétorique puissante qui en appelle, précisément, à la rhétorique : « retissons le langage et la ponctuation, recousons à vif la syntaxe pour tracer un chemin tout de vocables serti ». Et de joindre l’acte à la parole avec une succession de jeux typographiques et de mots.
Elle termine par un hymne au langage : « usons de la force de frappe de la langue ».
Née à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), je suis arrivée tout bébé sur la Côte d’Azur et j’apprécie depuis l’enfance la douceur de vivre antiboise. À chaque étape de ma scolarité (brevet, concours de la résistance, baccalauréat), j’ai eu la chance de bénéficier de la reconnaissance de ma ville.
J’ai toujours adoré l’univers merveilleux des histoires : d’abord celles que toute petite mes parents me lisaient ou qu’ils m’inventaient, ensuite celles que j’ai pu déchiffrer toute seule, enfin celles que je crée et me raconte depuis l’enfance, me projetant dans un monde magique sur les ailes de mon imagination…
Après un cursus en Classe Préparatoire littéraire avec spécialité Cinéma, une Licence d’Anglais et un Master de Lettres, je suis actuellement étudiante en Doctorat de Littérature à l’Université de Nice. Ma thèse porte sur les romans d’Alain Damasio, auteur français contemporain de science-fiction.
Depuis quelques années, je laisse à mon tour libre cours à ma plume. Ainsi, dans le cadre de mon mémoire de Master 2 en théorie et pratique de la création littéraire, j’ai composé plusieurs nouvelles autour de la thématique des amours contrariées en les comparant à deux nouvelles de Madame de Lafayette – « La Princesse de Montpensier » et « La Comtesse de Tende ».
Je lis tous types de livres : aussi bien certains essais et (auto)biographies que des romans classiques (Victor Hugo, Guy de Maupassant, Gustave Flaubert…) et de la littérature blanche. J’apprécie aussi les ouvrages de science-fiction et de fantasy ainsi que les romans policiers et thrillers.
Je suis en outre passionnée par le cinéma, la musique, les jeux de société, les chevaux, l’Égypte antique et ses mystérieux hiéroglyphes…