PRIX JEUNE AUDIBERTI 2020

Le 16 octobre 2020 a été remis à Antibes le Prix Jeune Audiberti 2020
décerné à Théo Griffiths pour son texte « La Forme du Jour ».

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Théo Griffiths

Né le 10 décembre 1995, d’une mère française et d’un père anglais, Théo Griffiths parle donc les deux langues depuis son plus jeune âge.

Après être allé à l’école primaire en France, Théo a suivi ses quatre années de collège en Angleterre, à Norwich. Puis, de retour en France, il fréquenta le lycée à Aix en Provence. Il fit ensuite quatre années d’études universitaires à Aberdeen, en Ecosse où il obtint sa licence et sa première année de Master en Lettres et Histoire. Il s’offrit une année de césure puis commença un Master 2 à Paris en Lettres Modernes, avec à la clef un mémoire sur le néo-stoïcisme, pas encore fini mais presque !

La Forme du Jour, Théo Griffiths

L’aube fraîche et lumineuse saigne entre les branches, et coule sur la pierre ; tremblement inégal des rameaux de lauriers roses; tranquillité des rues; lierre qui frémit à l’approche du soleil; lumière presque éclose au creux des feuilles oscillantes; ombres précises s’apprêtant à vibrer sur les murs…

Ciel cru, ciel bleu, déverse ta rauque lumière sur la vallée, sur la vallée et sur la ville, remplis d’or ses artères, fais-y frémir la lumière, sur les feuilles, dans tous les ramages, sur la pierre et sur la peau.

Premiers rayons qui peignent le suc du jour à venir ; rideaux de perles traversés ; portes qui s’ouvrent dans le silence du matin…

Nuances du matin naissant réglant les chants ; amplification du larynx ; aspersion des sons dans les rues ; branches qui vibrent quand les oiseaux s’envolent…

Jets d’eau des fontaines giclant au soleil ; simple douceur des figuiers ; hauts cyprès diaprés de l’or du jour ; âcres olives ; flexuosité de la rivière…

*

Seule dans sa chambre, une femme va mourir. La pièce est nue, on a tout vidé ; les murs sont blancs : le crucifix même est parti. Elle attend la mort depuis quelques jours. Il ne se passe rien. Sa tête est relevée sur l’oreiller, contre le mur ; son corps est droit, rigide sous le drap.

Il ne lui reste plus qu’à observer les jours qui passent, en attendant la fin.

Longues et belles journées qui passent…

Elle regarde, le jour durant, les ombres qui bougent sur le mur d’en face,

Elle respire l’odeur des cyprès qui filtre par la fenêtre,

Elle voit le rideau qui s’enfle de la brise, ses pans de tissu blancs qui dansent.

«Je n’ai jamais été aussi heureuse», pense-t-elle.

Parmi le parfum des cyprès, elle distingue les siècles perdus.

«Ceux qui étaient là jadis humaient ce que je sens,

Et, moi, et toute ma vie, seront aussi un passé lointain pour ceux qui viendront dans longtemps…» Elle arrête de penser, et continue de respirer.

Longues et belles journées qui passent…

*

La lumière coulait à travers la vallée ; elle pendait des ramages, elle éclatait dans l’eau; elle couvrait de joie les feuilles. Des arabesques d’or et d’ombre s’enlaçaient et vibraient dans les feuillées.

Pierres dures et grises, pierres craquelées; taches de mousse ocre et veines noires ; sentiers aux angles imprévus; angles des murs des mas isolés…

Villages vus au loin ; géométries du silence posées dans la plaine ; machinations secrètes de l’espace et du soleil ; attentes…       

Grandes robes de l’ombre et de la lumière qui se meuvent au gré du jour…

Cerise inaperçue, tombée seule sur l’herbe, au fond d’un jardin…

Longues et pleines vies vécues entre ces murs, maintenant oubliées…

Rivière étoilée de feuilles sages ; reflets méticuleux de milles ramages…

Petites palpitations du soleil dans la rivière ; sillage du cygne tel une flèche liquide ; clignotements dorés dans les plissements de l’eau…

*

Orteils trempés dans la rivière avant midi ; glaçons qui s’entrechoquent, qui pétillent et qui craquent ; pensées multiples et variées qui font l’édifice de nos journées, pensées pensées sans même savoir qu’on les a pensées…

Balancement variable de nos humeurs; système fixé de nos habitudes mentales ; réseaux d’inutilités dans lesquels nous sommes pris ; mailles psychologiques impossibles à délacer…

*

Un homme, allongé sous un micocoulier, pense au seul amour de sa vie.

Il lui semblait, lorsqu’il vivait cet amour, que l’intonation première de toutes choses existantes, de toutes choses visibles à l’œil nu, s’était mué, que la source d’où découle toutes choses sous le soleil s’était éclairée, faisait jaillir le monde différemment. L’inflexion des choses avait changé ; une grâce couvrait le monde de son énigme.

Ce n’était pas que dans les choses vues : tout ce qui demeure invisible, pensées, émotions, trames reliant des regards échangés, fontaines intérieures jaillissantes aux désirs imprévus, odeurs et sons, tout cela avait penché sous le poids de cet amour.

Il pense au ruissellement des cheveux sur l’oreiller,

Son rire comme les gouttes d’or qu’on secoue du palmier…

Il pense à la rivière de son sourire,

Il pense à son corps, car c’est son corps qui le fait tant languir…

Il pense à l’approche de ses pas sur les dalles fraîches,

Au balancement du hamac, ses lèvres goûtant une pêche…

Il pense à l’alternance sereine des jours qu’il connaissait alors,

Il pense à cette peau contenant les sucs de tout ce qu’il adore…

Des papillons s’agitent autour de son corps. Un avion trace un trait blanc dans le ciel.

L’eau de la rivière s’ébruite et joue parmi les premiers parfums de l’après-midi.

Un homme, allongé sous un micocoulier, pense au seul amour de sa vie.

*

Dépliements de désirs, arômes ensoleillés ; sueur des corps bronzés ; désir heureux, flairant sa jouissance proche.

Désirs apaisés, aplanis ; pierres dures, pierres brûlantes ; géraniums suspendus dans l’ombre chaude.

Silence des rues étroites; creux de l’après-midi ; grappes de feuilles vertes balancées.

Cigales ; champ de cyprès où, un instant, la jouissance sut mûrir.

Corymbes tremblants, courbes des tiges ; seins mouillés, dure élégance des agaves.

Sorbets à la framboise sur la terrasse, à l’ombre du mûrier ; où à la réglisse, au basilic, au citron vert.

Romarin, menthe, persil ; brins d’herbe ; douceur des joues, élongation svelte des palmes et des cils.

Éclaboussements ; joie aiguë d’enfants dans un jardin voisin.

Bruit argenté des fontaines; sourires qui se forment.

*

Repos mérité de ceux qui ont travaillé ; renouvellement de la confiance après la douche fraîche ; poussière du jour ôtée; corps nus, parsemés de gouttes d’eau ; maturité du corps séché sentant le savon…

Jeunes hommes se moquant gentiment des passants ; tee-shirts plus cintrés que d’habitude ; corps  encore plus enfoncés dans les chaises ; paris, vantardises ; demi-mensonges ; relâchements…

Adolescentes rivées sur leurs portables ; tortillant de l’index leurs longs cheveux tombants ; mâchant chewing-gums avec vigueur ; priant que leur dernier texto ne fut pas trop osé, attente angoissante de la réponse de celui aimé en secret…

Hommes et femmes au boulodrome ; concentration, rires et jurons ; torses nus des vétérans, poils vénérables et frisés des poitrines ; poussières de platanes; anciennes équipes, rivalités…

Sans-abris ; certains avec chiens et couvertures à carreaux étalées ; d’autres immobiles et tendant la main…

Celui qui fait les boules pour les cornets de glace ; celle qui distribue des prospectus pour des causes perdues ; celui qui fait des peintures murales appréciées par les jeunes, un peu moins par les plus âgés ; celle qui vend des faux colliers sur un faux tapis persan ; celui qui livre des pizzas, connaissant la ville par cœur ; celle qui arrose ses géraniums au petit balcon de son appartement ; celui qui s’assit tous les jours sur le même banc ; celle qui fait tinter des pièces dans l’écuelle du mime figé ; celui qui chantonne dans la rue ; celle qui menace son enfant d’une fessée… Ceux qui ne font rien, ceux qui regardent le monde passer.

*

Jeune femme en haut des escaliers, épaule contre le mur, cheveux pleins de soleil…  Elle a sonné à la porte. Elle attend. Mais qui attend-elle ?

Quelques mètres plus bas, un groupe de musique, sur le trottoir, joue et chante des vielles chansons françaises que tout le monde connaît. Les instruments et la voix du chanteur montent jusqu’en haut des escaliers ; elle écoute, et elle s’émeut.

Elle cherche, dans son répertoire d’émotions vécues, quelque chose qui puisse égaler l’intensité de ce que la musique lui fait ressentir ; elle ne trouve pas.

Elle se remémore les vies des gens qu’elle côtoie, et tout ce qu’ils ont pu concevoir comme sentiments, joie violentes et pleurs secrets.

Et elle vit à travers les émotions de ceux qu’elle connaît. Au pic de l’émotion donnée par la musique, toutes les opportunités manquées s’entrouvrent et s’illuminent devant elle… Elle a sonné à la porte, et elle attend toujours.

Jeune femme en haut des escaliers, épaule contre le mur, cheveux pleins de soleil…

*

Cimetières…

Feuilles tombées changeant de place quand le vent passe.

Odeur triste et sèche de la terre.

Noms creusés dans la pierre qui s’effacent.

Cils et paupières un peu mouillés.

Immobilité des arbres, de l’herbe, de l’heure.

Roses fanées.

Les vivants meurent, et les morts finissent par mourir dans nos cœurs…

*

Grandes nappes de silence s’étalant sur les vignes au couchant…

Approche de la nuit ; infime décuplement des envies ; renaissance de l’appétit…

Rues saupoudrées d’odeurs de sauces salées ; belles robes du soir ; chemises blanches…

Jardins arrosés ; contact de la main avec les plantes humides ; bouquets de gouttes d’eau qui s’égrènent, qui en découlent…

Chair de pétales gorgées d’étincellements ; terre mouillée ; arche du jet…

Lentes floraisons ; fructifications laborieuses ; succulence froide qui éclate dans la bouche…

Branche fine qui tremble et ploie sous le poids d’un fruit…

Pas sur le gravier ; pièces traversées ; suspension d’un parfum dans l’air silencieux, se posant sur les meubles, une corbeille pleine d’oranges…   

Corps de vieille femme autrefois gracieux, maintenant fané…

Symétrie des jardins clos, intimités ; ruban d’eau froide versé dans un verre ; formation subite d’une destinée…

Éclosions du talent ; grands moments d’une vie ; logique indécelable du hasard…

Vies pleines de rebondissements ; enchevêtrement imprévus de destins ; nostalgies lointaines ; émotions de ceux qui se remémorent…

Vies vides d’événements, solitaires ; répétition des mouvements ; affadissement des sensations…

Lassitude du présent, désir d’ailleurs ; rêves naïfs…

Irréparabilité de la vie qui avance, qui avance en silence…

Et les rayons du couchant sont une eau dorée imbibant chaque goutte d’eau suspendue, chaque personne, perdue dans ses pensées…

*

Tout ce qui nous échappe, tout ce que nous tentons avec insuccès de fixer, lorsque nous nous concentrons, que nous désirons absorber la beauté d’un visage, d’un instant, d’une statue, d’un paysage, etc. ce point inatteignable de plénitude, c’est cela même que nous modelons dans l’œuvre créée par nous-mêmes, point que nous saurons, involontairement, faire jaillir le temps venu, affleurant comme un cœur qui bat à la surface de notre œuvre.

*

Soirs tendres ; souples brises sucrées, comme un dieu enveloppant le corps ; mélodies invisibles du monde avivant les désirs ; fragrance des rameaux penchés ; lampes électriques nichées dans les feuillages ; haleines séduisantes des cuisines de restaurant, déversées dans les rues ; atmosphères neuves, désormais gravées dans la mémoire; formes de la fumée des cigarettes ; amours irrévélés ; allures singulières et boucles d’oreilles étincelantes ; saveur épicée qui reste dans la bouche ; son d’une guitare sous les arcades de pierre; palmes des palmiers caressant une voûte ; conversations ; vins, viandes et poissons ; rires ; rythme de la vie jouant ses accords silencieux…

Rythme de la vie… ciel immense et bleu ; bruissement discret des arbres loin des êtres humains ; activité nocturne des animaux ; beautés complexes de la nature opérant en secret ; insectes, racines enchevêtrées, atomes ; petites gouttes de lune dans les arbres…

Sourires complices ; façon qu’ont les femmes françaises de rabattre leurs cheveux, de s’asseoir aux terrasses ; façon qu’ont les hommes français d’être indistincts des autres ; confidences ; jalousies enfouies…

Cycles de la séduction ; organicité des choix ; remuements profonds pour on ne sait quoi…

Sensations tactiles magnifiées ; empreintes creusées dans l’air par des sons; pluies diffuses d’odeurs suaves ; participation de tous les éléments concourant à la beauté du tout ; ce modeste rameau de laurier, au coin obombré d’une rue, n’a tremblé que pour mieux dire le jet de la fontaine ici…

Assouplissement des réseaux sanguins ; malléabilité du temps, fantasmes faciles ; chaîne d’or s’assoupissant, telle une couleuvre d’or, dans la paume d’une main ; gestes involontaires ; vie future émanant d’un sourire, velours bleu ; crépitements d’ambre, et de saphir ; fluidité de la vie, de ses formes…

Ivresse ; kaléidoscope des désirs charnels ; ambitions inavouées ; exhumation d’airs enfouis ; rigueur moins pesante des lignes des choses…

Amour ; lit encore défait du matin; rempart frêle des lèvres ; géométrie du visage vu de près…

Disque profond des iris ; gorge levée ; creux humide et chaud des aisselles…

Destin qui dévie ; ductilité de la volonté d’autrui…

Écarquillements ; sang qui bat ; distillations…

Extases creusées ; gamme encore inexplorée du bonheur…

Intarissables criquets ; infime clapotis inentendu d’un étang ; branches qui craquent sous des pas discrets.

*

Grandes roses qui tournent au fond des yeux ; douceur du ventre encore découvert… Mouvements des herbes des champs ; étoiles ; montée et descente de la lune…

*

Agitations inconscientes du sommeil ; rêves confus ; troubles efflorescences de nos angoisses…

*

Doux fracas de l’écume contre la roche…

Mares du silence ; chaînes de montagnes ; grandeur du ciel ; sphère qui tourne sur elle-même…

Grande obscurité qui glisse sur les continents…

Face cachée de la sphère pleine de lumière…

Alternance périodique des angoisses et de la joie ; paresses, activité ; moments d’égoïsme et moments de bonté…

Naissances et morts; silence astral des forêts…

Gravitation des planètes…

*

Souveraineté de l’écriture !

Souveraineté de celui qui dit.

Patience, discipline ; tracé précis de la courbe.

Dédain de tout le superflu ; forces ramassées vers un seul but.

Long mûrissement des idées nouvelles dans la solitude.

Formes enfouies enfin fleuries.

Accords profonds, premiers fleuves de la terre.

Mers scintillantes qui touchent nos pieds. Écrire, rassemblement des amours épars.

*

Souveraineté plus grande encore de la vie,

Monde qui perce en nous des failles plus vives que l’écrit.

*

Il est tard ; il est presque tôt. Un homme est seul dans sa chambre. Il écrit…

Cents pas éternels autour de la chambre ; méditations un doigt à la tempe ; dédale infini des choses du passé…

Il écoute la ville dormir. Il est seul, il est heureux.

Il pense…

A quoi pense-t-il ?

Au murmure timide de la terre ; au lézard faufilé dans des crevasses perdues; aux premières notes des merles qui arrosent les rues ; à l’aube fraîche et lumineuse qui saigne entre les branches, et coule sur la pierre…

Compte rendu de la remise du prix Jeune Audiberti

Le vendredi 16 octobre 2020

Salle Anthéa, Antibes

Les photos de la remise
du Prix Jeune Audiberti 2020
le 16 octobre 2020 à Antibes

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Article du Nice-Matin du 17/10/20
sur Théo Griffiths,
lauréat du Prix Jeune Audiberti 2020

L’adjointe au maire d’Antibes, déléguée à la culture, Simone Torrès Forêt-Dodelin, a présenté le Prix Jeune Audiberti ; Marie-Louise Audiberti avec Bernard Fournier, Président de l’Association des Amis de Jacques Audiberti, a ensuite indiqué que l’initiatrice de ce concours était  Nelly Labère, maître de conférences HDR à l’Université de Bordeaux Montaigne.

Le jury a reçu une quarantaine de textes. Les candidats, en majorité des candidates, sont âgés de 18 à 20 ans, et viennent de presque toutes les régions de France avec une prédilection pour l’Île-de-France, les Hauts de France, et, pour la majorité, de la région PACA, avec cinq candidats pour la seule ville d’Antibes, ville natale d’Audiberti.

Le jury s’est rencontré par internet, physiquement et bien sûr, par courriels. Il a lu et relu les textes proposés, s’est enthousiasmé, a refusé, a repris, a convaincu, s’est laissé convaincre et s’est finalement décidé à l’unanimité pour « La Forme du jour » de Théo Griffiths, reçu à la toute dernière heure.

Notre lauréat est un jeune homme fort sympathique, cultivé, féru de littérature. Il prépare un master 2 à l’université de Paris-Sorbonne.

Le texte primé est morcelé, découpé en une vingtaine paragraphes de longueurs très variables, d’une seule ligne à une page. Et ce qui frappe et emporte d’emblée, c’est bien sûr le caractère essentiellement poétique de cet ensemble.

L’incipit donne le ton : « L’aube fraîche et lumineuse saigne entre les branches » avec une suite de phrases nominales qui renchérissent sur la poésie, telle ce « Ciel cru, ciel bleu, déverse ta rauque lumière sur la vallée, sur la vallée et sur la ville ». Répétition avec variations, rythme et cette étonnante alliance de sensations entre le son et la vue. Cet incipit sera repris pour clore le tout, enfermant le texte dans une entité unique.

Après cette évocation de l’aube, nous avons une vieille dame qui attend, et de nouveau, la lumière. Puis vient une rivière et un homme qui la regarde, et de nouveau, un spectacle d’été avec la « dure élégance des agaves » ; des individus sont rapidement croqués, jeunes filles et leur portable, des sans-abris, des livreurs de pizzas.

Un poème s’intercale qui prend les cimetières dans l’ « Immobilité des arbres, de l’herbe, de l’heure » où l’on souligne le rythme soutenu par les monosyllabes aux proches sonorités.

Le poète est attiré par  « Tout ce qui nous échappe, tout ce que nous tentons avec insuccès de fixer » mais foudroyé par la « souveraineté de l’écriture ».

Le texte alors revient sur sa première phrase pour clore ses impressions poétiques.

Au total ce texte nous semble parfaitement maîtriser la prosodie pour donner au lecteur une sensation d’unité, unités de ton et de style.

Le lauréat a remercié l’Association et la Mairie d’Antibes.

Marie-Louise Audiberti lui a remis le chèque et son diplôme ; Bernard Fournier les Métamorphoses d’Audiberti, une biographie. M. Le Maire d’Antibes, Jean Léonetti, lui a aussi offert le « pavé » d’Antibes qui représente les remparts de la ville.

Farès El Jazouli, élève comédien du Conservatoire de musique et d’art dramatique d’Antibes, a lu un extrait du texte de Théo Griffiths.

Ensuite Mme Simone Torrès Forêt-Dodelin a présenté Frédéric Vitoux, lauréat du Prix Jacques-Audiberti pour l’ensemble de son œuvre. Le Président du jury, Didier Van Cauwelaert, a présenté l’univers du lauréat et M. le maire d’Antibes, Jean Léonetti, a offert au lauréat le bloc d’Antibes ainsi que le diplôme. Frédéric Vitoux a ensuite répondu. Cinq comédiens du conservatoire ont ensuite lu des extraits de son dernier livre, Longtemps, j’ai donné raison à Ginger Rogers, Grasset 2020.

M. le Maire d’Antibes a ensuite convié les jurys à un repas dans la vieille ville d’Antibes, et a offert à chacun le dernier ouvrage de Frédéric Vitoux.