journaliste, écrivain, critique de cinéma
Parmi les contemporains, François aimait, respectait ou admirait Bazin, Renoir, Cocteau, Sacha Guitry, Mendès France, Sartre, Léautaud, Henri-Pierre Roché, Charles Trenet, Raymond Devos et Audiberti.
Je lui avais écrit que j’avais un faible pour les perdants, les ratés. Il m’avait répondu : « Dommage que vous n’ayez pas connu Audiberti. Vous l’auriez adoré : il souffrait de tout, y compris de ses chaussures qui lui faisaient mal aux pieds! » (Extrait d’un texte d’Helen Scott, Frank Truffaut et Scott l’Intrépide », Le Roman de François Truffaut, Cahiers du cinéma, 1985.
Aujourd’hui, tous ceux et celles qui vénèrent les films de François Truffaut, ignorent souvent à quel point son oeuvre et son inspiration s’inspirent de Jacques Audiberti : l’amour des femmes, l’obsession fétichiste, dans La Peau douce, La Sirène du Mississipi ou La Femme d’à côté, sans oublier L’Homme qui aimait les femmes, un chef d’oeuvre.
Oui, la trace d’Audiberti est l’une des plus belles évocations poétiques et artistiques, à peine dissimulée, du cinéma de Truffaut. Il est temps pour les jeunes futurs cinéastes de notre temps, de remonter à la source même, en lisant les romans d’Audiberti. Et, pourquoi pas, tenter de les adapter au cinéma !